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LÉA, PASSION CUISINE

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En quatre ans, on passe du titre de quiche en cuisine, à meuf qui se débrouille pas si mal (au final, qui l’eut cru ?). Evidemment, il y a eu des ratés, des cramés, des trop salés, des pas assez égouttés… un vrai cheminement avec pas mal d’embûches ! Quatre ans pour faire passer la cuisine de nécessité à véritable intérêt, plaisir et passion. C’est de ce parcours dont je vais te parler.

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UNE FAMILLE, UN TERROIR

Depuis petite, je baigne dans un environnement où la bonne cuisine, l’authentique, la franche, la gourmande est une véritable religion.

Ma mère est une excellente cuisinière. Elle perpétue l’héritage culinaire de notre région (l’Ardèche, la Drôme, la Provence…), les recettes de sa mère, ses tantes, ses oncles etc… Plus que ça, elle est toujours à la recherche de nouvelles recettes pour raviver les papilles de la famille. Des classeurs, des livres, des revues… tout est assujetti à une recherche assermentée : découvrir le plat du weekend à tester pour savoir s’il trônera dans le classeur “ Entrée ” ou  “ Poissons ” ou encore “ Dessert ”. Il faut dire qu’avant de se lancer dans des études de chimie, elle rêvait d’être cuisinière. Aujourd’hui, avec mon père comme critique culinaire, on s’en rapproche un peu.

Si seulement il n’y avait qu’elle ! Ma grand mère cuisine très bien également. Les treize desserts provençaux de Noël avec ses bugnes son gratin de cardon, son fameux tian de légumes pour l’été, son gaspacho, sa tapenade sans oublier les caillettes de mon grand-père ! Lors de nos vacances, des patates à l’eau avec du beurre suffisaient à ravir ma soeur et moi. 

Et puis bien sûr, chaque personnage qui compose ma grande famille a sa spécialité :

  • Tatie Renée avec sa soupe au pistou et ses navettes

  • Tatinie avec ses criques, son civet de lapin, ses moules à la marinière …

  • Tatie Mireille avec sa charlotte et son cassoulet

  • Sans oublier : la team des jours de fête et du jour de l’an : Jo, Jean-Marc et Serge, partageant leur générosité et gourmandise autours de produits régionaux, d’une paëlla, d’une sarsuela et d’éclats de rire. Et puis, à quoi bon un repas sans les punchs et sangrias de Nicole. 

Avec eux, les aliments sont sublimés et célébrés !

Aujourd’hui je dirais, avec le recul, que ce qui lie leurs cuisines si singulières c’est qu’elles sont orchestrées par des personnes aux caractères bien forgés : des personnes authentiques pour une cuisine franche.

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LE DECLIC

Mais alors, pourquoi ne me suis-je jamais intéressée à la cuisine ? Pourquoi n’ai-je jamais voulu être là pour voir ma famille, ma mère cuisiner ? Pourquoi n’ai-je jamais aider à cuisiner ? 

Ma soeur, elle, a tout de suite été attirée par ça, mais moi non. Ma mère cuisinait délicieusement bien, je mangeais ses bons ptits plats et ça me suffisait.Je ne cherchais pas à comprendre pourquoi les goûts étaient bons, les textures me plaisaient, c’était bon et c’était tout.

A mes 18 ans, j’entrais en classes préparatoires. Indépendante, je vivais ma vie en appartement, seule.

J’ai dû apprendre à cuisiner, pour manger, et ne pas trop me détacher des bons goûts auxquels ma mère m’avait habituée. Je commençais à regarder des recettes de cuisines sur Youtube. Des recettes faciles et rapides, car je ne voulais pas passer beaucoup de temps en cuisine.

J’ai fait des sandwichs, des pâtes aux sauces multiples, des recettes dans des mugs au micro onde… Rien de très fameux.

Les suggestions Youtube ont alors commencé à me titiller et à élargir mon champs des possibles. C’est là que la cuisine a commencé à m’intéresser.

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Je regardais des chaînes comme Every day food, The domestic geek, Jamie Oliver, Hervé Cuisine, Hangover Cuisine, French Guy Cooking … Les meilleures vidéos de recette s’entassaient dans une playlist Youtube “Recipes”. Je commençais à apprécier cuisiner, y passer du temps, comprendre les goûts. Il me fallait parfois une nuit pour préparer des recettes de pâtes artisanales faites maison (ou studio de 14m²). J’avais plaisir à inviter mes ami.es pour manger un repas chez moi. Regarder ces vidéos m’aidait à comprendre les aliments, leurs intérêts. Je commençais à apprécier regarder Jamie Oliver, malaxer les aliments, les couper grossièrement, les lancer généreusement dans une casserole, sa manière brut et franche de préparer ses plats. Les recettes d’Hangover Cuisine, où on pouvait entendre Guilhem parler, avec passion, de l’histoire des plats, voir sa manière de lier des aliments, des goûts, pour en faire naître la parfaite combinaison et surprendre nos papilles. J’adorais la cuisine de OrsaraRecipes, son accent italien, l’authenticité de ses plats, ses recettes traditionnelles…

Chef’s Table m’a également énormément inspirée. Tous ces épisodes à voir des chefs interpréter leur culture à travers leur menu, faire découvrir des méthodes de cuisine ancestrales, des aliments traditionnels, faire exploser de surprise les palets de leurs clients, transmettre leurs convictions autour d’un plat. J’aimais le côté manuel, artistique et engagé de la cuisine.

En 4 ans ces vidéos m’ont accompagné et m’ont permis de comprendre la cuisine et pourquoi ma famille en était séduite.

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L’INSPIRATION A LA RÉALISATION

J’avais de plus en plus envie de faire de la cuisine, une passion naquit. Faire les courses de bouffe est devenu un plaisir, pour avoir un frigo rempli d’aliment, et pouvoir laisser libre cours à ma créativité. Bon, ma créativité, en cuisine c’est un grand mot pour moi, je ne teste rien de très extraordinaire mais je fais des recettes vues dans les vidéos. Au fil du temps, j’en découvre, j’en teste et je les garde, ce qui me fais un petit répertoire sympathique. Le mafé, le dahl de lentille, des soupes aux légumes de saison, des purées au pesto, des risottos… Je découvre les aliments et leur limites. La cuisson des brocolis pour qu’il reste vert et croquant. La cuisson du riz, que je ne rinçais pas avant et qui, en fait, le sublime une fois rincé. 

J’aime cuisiné des petits plats pour mon copain ou mes ami.es et j’ai même hâte d’avoir un appartement avec une salle à manger pour inviter des ami.es à dîner.

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Malgré le budget d’étudiant que nous avons, nous adorons aller dans des petits restos, des salons, des marchés, des événements autour de la cuisine. Voire des choses plus “ambitieuses” lors d’occasion. Aller au restaurant de Pierre Sang pour mon anniversaire était vraiment une superbe expérience. On s’installe autour d’une table en longueur face à la cuisine du restaurant. On les voit cuisiner devant nos yeux, dresser nos assiettes.

On y déguste mise en bouche, entrée, plat, fromage, dessert. A chaque fin de plat, un.e des cuisinier.ères ou serveur.euses nous demande ce qu’on pense avoir mangé. Un très bon jeu de devinette qui se termine par une explication en profondeur du plat. C’était un repas complet, plein de surprises gustatives pour cette soirée d’anniversaire. Et j’avoue regarder, secrètement, depuis les restaurants “haut de gamme” que l’on pourrait essayer lors d’une prochaine occasion.

Toutes ces nouvelles découvertes me forgent et construisent cette passion de la cuisine j’arrive à découvrir ce qui est bon ou non, j’aiguise mes goûts. Ça me fait du bien de savoir repérer une bonne adresse à une mauvaise, je me sens m’améliorer. Au niveau des produits que j’utilise, je veux aussi m’améliorer, alors j’utilise des produits de saison, j’essaie d’éviter d’acheter du hors saison (pour soucis d’écologie également). Obligée de m’adapter aux saisons, je découvre et apprends plein de nouvelles recettes pour utiliser les fruits et légumes de saisons. Sans ça, je n’aurai pas eu l’idée de cuisiner le brocoli, le fenouil, la courge ...

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Cette année, j’ai commencé à vraiment me poser des questions sur ce que je voulais faire, me recentrer sur moi et mes perspectives de vie. Aujourd’hui l’objectif est mon diplôme, je compte travailler surement dans l’ESS, la communication, mais la création me manque tout de même. Travailler toute ma vie en entreprise, ne me satisfera pas. J’aimerai créer plus, et la cuisine est une des idées qui trotte dans ma tête. Vers la cinquantaine, ouvrir un lieu de vie où se lie cuisine, art et humain, pourquoi pas. Et puis finalement pourquoi pas plus tôt ? Je rencontre des personnes épanoui.es et jeunes dans des projets comme celui-ci, pourquoi pas consacrer une partie de ma vie (5-10 ans ?) à un projet pour cette nouvelle passion cuisine. 

Ça me stimule énormément de penser à ce genre de projet et me pousse à apprendre encore plus sur la cuisine. C’est un  long processus mais plus j’apprend plus c’est gratifiant et finalement que ce soit la cuisine ou autre, j’adore apprendre et quand j’en aurais marre je passerai à un autre sujet d’apprentissage. 

Suivez-nous pour en découvrir plus sur nous et les multiples sujets qui nous passionnent.

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